Les pruneaux sèchent en douceur sur des grilles superposées, grâce au courant d’air chaud qui s’élève entre la vitre et l’absorbeur du
séchoir solaire.
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Son principe est le suivant. La chaleur du soleil est captée par une tôle ondulée peinte en noir mat, recouverte d’une plaque de verre ou de polycarbonate (type serre) transparente. L’air qui circule entre la tôle et la plaque s’échauffe et monte dans le caisson collecteur. Le courant chaud est ici dirigé sous les grilles où sont placés les fruits et légumes à sécher. Pour un résultat plus rapide, l’idéal est de faire un séchoir sur roulettes afin de pouvoir suivre la course du soleil tout au long de la journée.
Quand l’utiliser ? Au mois d’août, les vergers croulent sous les fruits et les potagers débordent. Même en mangeant comme quatre, il est impossible de tout consommer tout de suite ! Il faut donc trouver rapidement des solutions pour conserver les kilos de prunes, de mirabelles ou encore de tomates récoltés ou reçus de la voisine. Bien sûr, il y a le congélateur, les confitures, l’eau-de-vie, ou les traditionnelles conserves en bocaux. Il y a aussi le séchoir électrique, mais il fait un bruit pas possible et grille du courant à longueur de journée.
A l’inverse, le séchoir solaire met à profit une source d’énergie gratuite et généreuse en cette saison, pour sécher nos récoltes tout en douceur.
Autre possibilité : A la saison des pommes, en automne, on peut remplacer la chaleur du soleil par celle du poêle à bois ou du radiateur. Il suffit de disposer les pommes coupées en rondelles sur les grilles construites ou achetées pour le séchoir solaire, puis de mettre celles-ci sur des briques posées sur la source de chaleur. Pommes et poires sécheront en une nuit et embaumeront votre logement. Ces fruits secs sont de véritables friandises pour la récré des enfants et l’encas des parents !
Pour en savoir plus
• Des détails et des instructions pour la construction
d’un séchoir solaire sont disponibles sur
www.lamaisonnature.ch
• Centre neuchâtelois de cuisine solaire,
www.cuisinesolaire.com
Vorace en énergie, le sèche-linge? A chaque utilisation, l’appareil chauffe des centaines de m3 d’air à plus de 60°C!
Du linge au balcon
En ville comme à la campagne, le sèche-linge s’est imposé dans les buanderies et les salles de bains. On pourrait tenter de limiter son usage. Saviez-vous que cet appareil consomme entre deux et cinq fois plus d’énergie par cycle qu’un lave-linge ? Les armoires de séchage et les séchoirs à pompe à chaleur sont moins énergivores, mais restent un luxe. Dans tous les cas, il est important de bien essorer son linge avant de le faire sécher.
L’idéal ? Faire sécher son linge en plein air, c’est gratuit, efficace et cela ménage les textiles ! A la campagne, rien de plus facile : quelques cordes à linge et le tour est joué. En ville, le linge pourra sécher sur le balcon (si c’est autorisé), dans les combles ou sur un étendoir escamotable à l’intérieur.
Dans l’appartement, l’humidité dégagée par le linge peut parfois être un avantage. Beaucoup de logements surchauffés en hiver ont en effet une atmosphère trop sèche qui pousse à l’achat d’un humidificateur électrique.
Pour en savoir plus
• www.ecoconso.be > fiche conseil n° 002 :
La lessive écologique.
• www.topten.ch > ménage > sèche-linge.
Découvrez sur ce site recommandations et
classement écologique des différents types
de sèche-linge.
Guirlandes potagères
De tout temps, on a séché les fruits et les champignons. La pratique est moins courante pour les légumes, tomates mises à part. Peut-être parce que le séchage dénature davantage leur goût et leurs vitamines qu’il ne le fait pour les fruits, plus acides. Cette méthode de conservation reste pourtant intéressante. Elle permet de gagner de la place dans les armoires et de disposer de légumes d’appoint toute l’année.
Les courgettes, les navets et les aubergines se prêtent bien au séchage sur fil. Il faut les couper en rondelles puis les enfiler sur des cordelettes tendues entre deux supports, plutôt à l’ombre. Idem pour les haricots, qu’on aura préalablement blanchis deux minutes dans l’eau bouillante. Les poivrons, les oignons, les tomates, les épinards… rendront mieux leur eau s’ils sont disposés sur des claies. Une fois secs, les légumes se conservent dans des sacs de tissu ou de papier.
Pour en savoir plus
• Les conserves naturelles des quatre saisons,
éd. Terre vivante, www.terrevivante.org
Texte © Aino Adriaens, paru dans La Salamandre d'août 2008
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