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 - CULTURE URBAINE -

et oui, c'est encore au Canada ...

Note : 3.1/5 (16 notes)

 


 SOCIÉTÉ
Richard PERRON Toits verts : jardiner au-dessus de la mêlée

BÉTON ORGANIQUE

Des oignons, des tomates, des haricots et de la salade fraîche disponibles juste au-dessus de votre tête, ça vous dit? Vous êtes plus ambitieux et souhaitez également y planter arbustes et graminées? Les projets de Jardins sur les toits et de toitures vertes sauront vous inspirer.

Depuis deux ans, un véritable potager prend vie lors de la saison chaude sur le toit d’un bâtiment de l’UQAM au coeur du Plateau Mont-Royal. Cultivés dans de multiples bacs facilement transportables, fruits et légumes y poussent grâce à une technique hydroponique, ou sans terre, ne nécessitant aucun support additionnel à la charpente du toit. Ce jardin de démonstration et d’expérimentation est le fruit d’un heureux partenariat entre le Santropol roulant, organisme à but non lucratif qui offre un service de popote roulante à des personnes aux prises avec une perte d’autonomie, et Alternatives, organisme de coopération internationale.
 
D’un côté, il existe une liste d’attente de trois ans dans les jardins communautaires et le manque d’espace dans les quartiers centraux empêche d’en créer de nouveaux; d’un autre côté, nous possédons à Montréal une multitude de toits plats capables de supporter la neige en hiver, mais qui demeurent vides pendant l’été
Jane Rabinowicz
Santropol roulant

DE NOUVEAUX ESPACES À CONQUÉRIR

Responsable au Santropol roulant des bénévoles travaillant au jardin, Jane Rabinowicz estime que Montréal représente une ville idéale pour un tel projet. « D’un côté, il existe une liste d’attente de trois ans dans les jardins communautaires et le manque d’espace dans les quartiers centraux empêche d’en créer de nouveaux; d’un autre côté, nous possédons à Montréal une multitude de toits plats capables de supporter la neige en hiver, mais qui demeurent vides pendant l’été. »

Toutefois, elle précise qu’il n’est pas nécessaire d’avoir accès à un toit de maison ou de garage pour se lancer dans la culture hydroponique. Comme le but de la technique mise au point par Alternatives et le Santropol roulant est d’être adaptable à n’importe quel espace urbain, des contenants sont conçus pour les balcons et même les escaliers en colimaçon. C’est dans cette voie que s’est engagée Allison Griffith, bénévole pour le jardin et ex-employée du Santropol roulant. «Malgré le peu de connaissances que j’avais du jardinage, j’ai maîtrisé facilement cette technique. En fait, ça demande moins d’entretien qu’un jardin conventionnel. Par ailleurs, c’est vraiment plaisant de se nourrir d’aliments qu’on a nousmêmes cultivés.»
 
L’un des buts du projet est d’insérer le toit vert dans le langage de l’architecte, de l’ingénieur et du couvreur de toits. On veut que les architectes soient conscients de cette possibilité afin qu’ils puissent la suggérer à leurs clients
Jacob Nerenberg
Centre d’écologie urbaine

UNE EXPÉRIENCE À PARTAGER AVEC LE MONDE

Utilisant moins d’eau que la méthode traditionnelle, la technique de jardinage hors sol offre une avenue prometteuse afin de répondre à la sécurité alimentaire dans des régions où l’eau et l’accès à la terre sont limités. Grâce au réseau de liens qu’Alternatives a tissé à l’étranger, l’organisme partage les expériences de jardinage urbain avec des partenaires au Mexique, à Cuba, au Sénégal, au Maroc et au Népal. C’est d’ailleurs au Mexique que tout a commencé. L’Institut d’hydroponique simplifié, basé aux États-Unis, travaillait dans une région du Mexique caractérisée par un manque d’eau et des terres contaminées. Un stagiaire d’Alternatives a appris la technique en collaborant au projet, puis, à son retour, des employés d’Alternatives se sont dit: « Pourquoi pas à Montréal? » C’est ainsi que l’idée a germé.

Passionnée par l’environnement, Jane Rabinowicz a grandi en ville et aime profondément le mode de vie citadin. Cependant, elle se désole de constater que les villes mènent la vie dure à l’environnement. Elle travaille donc à démontrer comment un environnement urbain peut être plus sain et durable. « Si les gens commencent à produire un peu de nourriture chez eux, je pense qu’une telle activité influencera favorablement leur santé physique et mentale. C’est en commençant par de petits changements comme ça que de plus grands changements surviendront et que s’améliorera notre environnement. » 

AJOUTER UNE TEINTE DE VERT À LA VILLE

Au Centre d’écologie urbaine, on partage également cette ligne de pensée. Depuis à peine quelques semaines, il est possible de visiter un premier toit vert résidentiel à Montréal, appartenant à une coopérative d’habitation du Plateau Mont-Royal. Modèle à la fois de démonstration et d’expérimentation, l’initiative du Centre d’écologie urbaine souhaite montrer les bienfaits qu’offrent les toitures végétales dans la ville en plus de contribuer à une plus grande expertise locale en la matière ainsi qu’à la réduction des coûts de construction. 

Mais les avantages sont déjà bien documentés et des expériences à plus grande échelle existent à Chicago, à Tokyo, en Allemagne et en Autriche. Il est démontré que les toitures vertes filtrent les polluants atmosphériques et qu’elles réduisent la température de l’air ambiant pendant l’été, diminuant les périodes de smog. D’ailleurs, « Environnement Canada estime que le fait de couvrir de végétal seulement 6% de la superficie en toitures de Toronto pourrait réduire les températures estivales d’un à deux degrés Celsius et permettre de réduire les coûts énergétiques de 5% », peut-on lire dans le document de présentation du projet. En plus de produire un effet naturel de climatisation des bâtiments, la toiture verte offre une capacité de rétention des eaux pluviales qui permet une diminution des coûts municipaux de gestion de ces eaux.

À Montréal, il existe une douzaine de toitures végétales appartenant principalement à des édifices commerciaux. Chargé de projet au Centre d’écologie urbaine, Jacob Nerenberg signale: « Comme rien n’avait encore été réalisé du côté résidentiel, on s’est aventuré sur cette voie afin d’encourager les résidants à faire de même. Également, l’un des buts du projet est d’insérer le toit vert dans le langage de l’architecte, de l’ingénieur et du couvreur de toits. On veut que les architectes soient conscients de cette possibilité afin qu’ils puissent la suggérer à leurs clients. »

Toutefois, peu de bâtiments actuels peuvent supporter, en plus de la neige, l’ajout d’un substrat de culture et de végétaux. Afin que les toitures vertes puissent s’étendre non seulement aux nouvelles constructions, mais à un nombre appréciable de bâtiments anciens, le Centre d’écologie urbaine espère la venue de mesures incitatives, tel l’accès à des subventions. « Aux propriétaires qui souhaitent transformer leur toit en toiture végétale, il serait bon de reconnaître la contribution qu’ils apportent à l’écologie de la ville. Les toits verts possèdent des liens avec l’efficacité énergétique, avec les dépenses relatives à la gestion de l’eau, avec la santé de la population, donc tous les paliers de gouvernement ont un intérêt à soutenir cette initiative », conclut Jacob Nerenberg.


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